réintroduire

réintroduire [ reɛ̃trɔdɥir ] v. tr. <conjug. : 38>

• 1817; de re- et introduire

♦ Introduire de nouveau. Réintroduire dans un texte ce qu'on en avait écarté.

● réintroduire verbe transitif Introduire de nouveau.

réintroduire

v. tr. Introduire de nouveau.

⇒RÉINTRODUIRE, verbe trans.

Placer à nouveau, introduire à nouveau quelque chose (dans quelque chose). Il faut de l'air pour que la génération ait lieu, ainsi que la fermentation; sans l'air, elle s'arrête, et si on y réintroduit de l'air, elle recommence (Cl. BERNARD, Notes, 1860, p. 132).

— [En parlant d'éléments d'une composition, d'une œuvre écrite] Réintroduire une phrase dans un texte. Il faut voir si (...) je dois (...) finir par là, ou réintroduisant quelque parole ou quelque anecdocte que Maurois n'aurait pas eu l'occasion de citer — faire planer lointainement l'image de Shelley lui-même (DU BOS, Journal, 1923, p. 314). Au part. passé. Beethoven a évité dans son manuscrit (...) toute double barre (...) les doubles barres, abusivement réintroduites, ont favorisé la tendance (...) à disloquer la construction générale (ROLLAND, Beethoven, t. 2, 1937, p. 427).

— [Le compl. désigne des éléments abstr.] La Bruyère, Montesquieu, Jean-Jacques (style et pensée), réintroduisirent, chacun à leur manière, dans le grand courant de la langue beaucoup de Montaigne (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 449).

— P. métaph. Si je me résigne sans effort à réintroduire mon corps et ma pensée dans la mécanique parisienne, c'est sans doute pour une part que j'ai pris le pli très tôt de m'accorder aux exigences des autres (MAURIAC, Bloc-Notes, 1958, p. 171).

Prononc.:[], (il) réintroduit [-]. Étymol. et Hist. 1845 (BESCH.). Dér. de introduire; préf. re-. Fréq. abs. littér.:68.

DÉR. Réintroduction, subst. fém. a) Fait de réintroduire (quelque chose), son résultat. Deux petites parcelles de matière concrète, vivement expulsées au moment de la réintroduction de la canule, proviennent sans doute du trajet fistuleux de la plaie (BRETONNEAU, Inflamm. tissu muqueux, 1826, p. 320). [Le compl. désigne des éléments abstr.] Il y a une volupté (...) dans cette réintroduction du hasard à haute dose, dans cette condamnation à l'insouciance (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1939, p. 95). b) En partic. Réintroduction d'animaux sauvages. ,,Opération consistant à rétablir une espèce animale sauvage dans un milieu naturel d'où elle a été éliminée par l'homme`` (FRIEDEL 1980). — []. — 1^re attest. 1826 (BRETONNEAU, loc. cit.); de réintroduire, suff. -ion.

réintroduire [ʀeɛ̃tʀɔdɥiʀ] v. tr. [CONJUG. introduire (→ Conduire).]

ÉTYM. 1846; de ré-, et introduire.

❖

♦ Introduire de nouveau (→ Photon, cit. 2; préposition, cit. 3). || Réintroduire dans un texte ce qu'on en avait écarté.

0 Mais si je me résigne sans effort à réintroduire mon corps et ma pensée dans la mécanique parisienne, c'est sans doute pour une part que j'ai pris le pli très tôt de m'accorder aux exigences des autres.

F. Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, p. 171.

——————

se réintroduire v. pron.

♦ || Se réintroduire avec peine dans un milieu professionnel. ⇒ Réinsérer (→ Où, cit. 28).

❖

CONTR. Éliminer.

DÉR. Réintroducteur, réintroduction.

Encyclopédie Universelle. 2012.